Le packaging rétro s’inscrit dans plusieurs grandes tendances :
La Confiture Parisienne, c’est un peu le mariage parfait entre le charme des anciennes recettes de grand-mère et une touche de modernité bien sentie. Leurs pots jouent la carte du vintage avec des étiquettes qui font penser aux confitures d’antan, mais sans jamais tomber dans le cliché. Le tout est rafraîchi par des designs clean et des matériaux éco-friendly. Bref, c’est rétro, mais carrément dans l’air du temps !
Chez Maison Marc, les cornichons ont des allures de stars vintage. Le bocal en verre, la belle étiquette sobre, les lettres bien posées… on est clairement dans une esthétique rétro qui sent bon le jardin à la française. Mais derrière ce look à l’ancienne, tout est ultra moderne : zéro conservateur, circuit court, et une com’ bien pensée. Le passé, oui, mais avec les codes d’aujourd’hui.
Le Beurre Bordier, c’est un peu le dandy du frigo. Habillé de son papier kraft et de sa typo toute droit sortie d’une ancienne épicerie fine, il joue la carte du rétro sans en faire trop. Chaque détail respire le savoir-faire à l’ancienne, mais le tout reste minimal, raffiné et dans l’air du temps. Du vintage discret, qui mise sur l’authenticité plutôt que la nostalgie.
Ce qu’on observe aujourd’hui, ce n’est pas un simple copier-coller du passé, mais une véritable fusion entre tradition et modernité. Le vintage se réinvente : il emprunte les codes d’hier tout en parlant le langage d’aujourd’hui. Fini le total look sépia ou la nostalgie poussiéreuse. Place à une esthétique rétro… mais vivante, lisible et ancrée dans son époque.
Les marques qui réussissent ce virage jouent sur des palettes douces mais audacieuses, sur des typographies inspirées de l’ancien sans sacrifier la clarté, et sur des formats innovants, pensés pour l’usage et le plaisir. L’ironie, le second degré, voire une touche de pop culture viennent souvent bousculer l’image figée du “bon vieux temps”. C’est ce contraste maîtrisé entre le familier et le surprenant qui capte l’attention.
Le bon packaging rétro, aujourd’hui, ce n’est pas celui qui imite, mais celui qui interprète. Celui qui raconte une histoire sincère, tout en répondant aux exigences actuelles : durabilité, lisibilité, émotion. Un équilibre subtil, mais terriblement efficace, pour inscrire une marque dans la durée sans perdre de vue l’essentiel : le lien avec ceux qui la choisissent.
Ce qui est clair, c’est que le rétro ne s’essouffle pas. Il évolue. Il s’associe à l’ironie, joue avec les codes, flirte avec la pop culture. On le retrouve autant chez les marques traditionnelles que chez les start-ups food qui veulent se différencier en injectant du second degré dans leurs packagings.
Pourquoi ça fonctionne ? Parce que dans un monde saturé de produits lisses, uniformes, parfois déshumanisés, ces packagings racontent quelque chose. Ils ont une personnalité. Ils créent un lien. Ils font appel à notre mémoire sensorielle. On n’achète plus une boîte de sardines, on achète une ambiance. Un souvenir. Un petit bout de patrimoine. Et ça, c’est plus puissant qu’un code-barres bien placé.
Derrière ce retour aux sources, il y a aussi une forme de résistance. Une volonté de ralentir, de consommer mieux, de se reconnecter au vrai. Un pot de miel avec une étiquette façon années 50 nous parle, sans dire un mot, de ruches locales, d’artisanat, de saisons. Même si ce n’est pas toujours le cas… le storytelling opère.
Non. Plutôt un retour en force maîtrisé, qui répond à notre époque avec justesse. Le vintage n’est pas juste un effet de mode. C’est une réponse émotionnelle, esthétique et stratégique à un monde qui cherche du sens.
C'est clairement, un retour stratégique.
Le vintage dans le packaging food en 2025, ce n’est pas juste un effet de mode. C’est une manière de dire “On revient à l’essentiel, à nos racines, à ce qui nous rassemble”. Et ça, à l’heure des produits uniformisés, c’est tout sauf un détail.
Je vois les marques revenir vers ce style pour une seule raison : l’émotion. Parce que le beau, c’est bien. Mais le beau qui touche, c’est mieux.
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